Comixhereos Univers #1

Concept:
ComixHereos Univers, c'est un scénariste: Laurent Arthaud, trois dessinateurs: Nido, FPC et Marti et trois histoires dans le monde d'Hoplitéa.
Si vous ne connaissez pas encore Hoplitéa je vous renvoie à la critique que j'avais écris.
http://pierredave85.blogspot.com/2011/06/hoplitea-1-et-2.html

Les histoires de Comixhereos Univers s'intercalent entre les aventures d'Hoplitéa.
Ont peut les voir à la fois comme des spin off et des compléments à l'histoire d'Hoplitéa.
Il n'est pas essentiel de lire CHU#1 pour comprendre et apprécier Hoplitéa, mais l'inverse est moins vrai.



Roncevaux:
La première histoire met en scène le chevalier Roncevaux (déja apparu dans Hoplitéa#1) accompagner de son épée Durandal.
Le dessin est assuré par Nido, assez efficace il comporte un encrage adéquate et une mise en couleur coloré sans tombé dans le le flashy, ce qui correspond au coté lumineux du chevalier et au coté sombre de l'histoire.
L'histoire elle, convainc moins. Malgré les personnages très attachants et la relation étrange et parfois conflictuelle entre le chevalier et son épée astrale, ont apprend peu de choses sur eux. Le méchant passe un peu inaperçu et seul les trois dernières planches ont réellement susciter mon intérêt.
De même l'histoire est censé se passer à notre époque, du moins, c'est ce que l'ont pourrais deviner.
Il y a une sorte de confusion à présenter la ville Europolis au début du récit, puis d'enchainer par une aventure qui semble tiré d'une autre époque.
L'action se passe en foret, il n'y a que des armes médieval. A la limite, on pourrais se dire que les méchants sont des fanatiques, mais même leur prisonnière semble tiré d'une autre époque.
Tout cela entrainant une confusion sur l'époque du récit, plus ou moins corrigé vers la fin par l'équipement high-tech  de la base du chevalier.
Malgré cela le récit est lisible et agréable, et surtout la relation entre le chevalier et son épée prend un tournant intéressant donnant envie d'en savoir plus.

(Petit détail: j'aurais mis la première case dans l'autre sens)

Golden Star:
Toujours scénarisé par Laurent Arthaud, la seconde histoire est dessiné par Fredéric Pham Chuong (FPC).
Ici on attaque du lourd. FPC a un style très particulier, qui n'est pas sans rappeler celui de Tsutomu Nihei (BLAME, Wolverine snikt) et qui confère à l'histoire un ton très particulier, très en adéquation avec l'ambiance glauque de l'histoire.
Le scénario nous plonge au centre d'un combat entre l'équipe des Golden star et des super vilains en pleine transactions (qui ne sera pas sans conséquences visiblement).
Le scénario peine une nouvelle fois à nous présenter les personnages, mais l'histoire se centre sur Star One.
Ont se concentre sur le leader, que l'on se prend de sympathie très vite, les méchants sont charismatiques à souhait, les héros attachants et ça ne manque pas de punchline savoureuse ("Il  y a déjà deux films qui sont sorti sur moi") et une petite apparition d'Hoplitéa et Roncevaux vient conclure l'histoire (Il s'agit vraisemblablement de la rencontre que Hoplitéa évoque dans le second numéro).
Le tout servit par le dessin de FPC, c'est mon histoire préféré des trois.

SuperBug
Par la même équipe qu'Hoplitéa (Laurent Arthaud et Marti), la troisième histoire met en scène SuperBug, membre de la justice force, déja aperçu dans Hoplitéa.
Personnage au demeurant sympathique, il semble ici malheureusement traité avec peu d'intérêt.
L'histoire est tellement faible que l'on se prend à compter le nombre de pages une fois l'histoire finit.
Histoire qui consiste en tout et pour tout en un combat contre des abeilles géantes après la fin d'une mission d'espionnage.
Un méchant nous est bien présenté, mais il est à peine esquissé, et découvrir l'arsenal de SuperBug ne relance que peu l'intérêt.
Le dessin de Marti est toujours très cartoon, fluide, lisible et efficace, mais l'histoire nous laisse littéralement sur notre faim malgré une personnage sympathique, et parfois maladroit qui en devient très attachant.

Bonus:
Chez Aelements, ont est toujours gâté sur ce point.
Une postface du scénariste, présentation des artistes, galeries de sketchs et une petite page culture sur Roncevaux (réminiscence des éditions Lug ?)
 Les différents rough de couvertures sont très intéressants.

Conclusion:
Un très bon numéro servis par de très bons artistes, malgré une dernière histoire en demi-teinte.
Globalement, les histoires suivent une ligne directrice orienté pour les lecteurs d'Hoplitéa.
Les personnages sont à peine présenté et les scénario multiplient les clins d'œil et les liens avec l'histoire d'Hoplitéa.
pour un nouveau lecteur, il est difficile d'entré dans les aventures de ces personnages qu'ils ne connaissent pas, et de comprendre les tenants et les aboutissants des cliffhangers de chaque histoire.
Mais pour les lecteurs d'Hoplitéa, c'est que du bonheur de retrouver les personnages, d'en découvrir d'autres et de combler les trous dans l'intrigue d'Hoplitéa.
L'univers partagé ne prend tout son sens que si l'on a lu Hoplitéa.

Le constat peut paraitre dur, mais même si comparativement, Hoplitéa était plus dense et plus complexe ce numéro vaut le détour ne serait-ce que pour découvrir les différents artistes et approfondir l'univers d'Hoplitéa qui s'annonce de plus en plus fun.  Et hormis SuperBug qui  du mal à convaincre, les autres histoires valent le coup.

Se procurer Comix Hereos Univers #1

Pour commander CHU#1, rendez-vous sur le site de Aelements dans la boutique, ou rencontrer les auteurs lors des festivals, ils sont souriant et très sympathique.

FANART:

Bref, malgré ces menus défauts, je suis ressorti enthousiaste de la lecture de ce comixhereos univers.

Voici d'ailleurs quelques fanarts inspirés par les Golden Stars dessinés par FPC.